Glossaire

Possibilité ou capacité à accorder des personnes aux opinions et intérêts variés.

L'empouvoirement est la traduction française du mot anglais « empowerment ». Celui-ci renvoie à un double mouvement : il définit à la fois le geste par lequel on attribue du pouvoir à quelqu’un (empouvoirer) et l’état dans lequel se trouve une personne qui a reçu le « pouvoir de… » C’est-à-dire, les capacités d’auto-définition et de décision qui résultent d’une émancipation, ou qui la fondent.

Historiquement le mot anglais « empowerment », traduit en français par autonomisation, désigne la capacité des individus et des collectifs à s'impliquer dans les décisions qui les concernent, en particulier pour sortir des situations de précarité ou de pauvreté. La traduction en français n'est pas complètement stabilisée, et on lit parfois « empouvoirement », de même que la littérature espagnole utilise « empoderamiento ». Le terme est apparu dans les milieux militants étatsuniens de la lutte pour les droits des femmes ou des personnes racisées dans les années 1960 et 1970, avant de se diffuser dans les institutions internationales et nationales du monde entier.

Voir aussi : Empouvoirer, Verbe. (néologisme) Émanciper, libérer de contrainte, rendre autonome, responsabiliser.

Tirée du mot grec « ethos » qui signifie « manière de vivre », l'éthique est une branche de la philosophie qui s'intéresse aux comportements humains et, plus précisément, à la conduite des individus en société. L'éthique étudie ce qui est moralement bien ou mal, juste ou injuste.

Le terme est aussi utilisé pour illustrer l’ensemble des principes moraux qui s’imposent aux personnes qui exercent une même profession, qui pratiquent une même activité. Éthique professionnelle.L’éthique de la biologie et de la médecine.

Une mind map (ou carte mentale en français) est un diagramme qui représente des idées, des concepts ou des informations de manière visuelle. Elle utilise un schéma arborescent pour organiser ces éléments autour d'un concept central, avec des branches qui illustrent les relations et les associations entre les différents sujets ou idées.

La neurodivergence ou la neurodiversité indiquent toutes les formes de fonctionnements neurologiques, avec l'idée de les respecter dans cette richesse diversifiée. L'origine d'une ou de neurodiversités peut être génétique et innée, produite par une expérience, physique comme psychologique, qui modifie le cerveau, ou une combinaison des deux. Lire aussi l'article Neurodivergence.

Lorsque l'on parle d'indiquer ses pronoms lors de présentations on se réfère à une pratique qui vise à prendre en compte la diversité des identités de genre. Les pronoms personnels les plus communs sont "il et elle" mais il en existe également d'autres, plus ou moins connus comme "iel, al, zey, etc." qui proposent des alternatives à la binarité de la langue française. Il est important de ne pas assumer les pronoms de quelqu'un, mais également de ne jamais forcer qui que ce soit à les indiquer. Nous le proposons donc systématiquement comme une suggestion : la décision d'indiquer ses pronoms ou non revient uniquement à la personne concernée. En tant que facilitatrice, vous pouvez suggérer au groupe le fait de partager ses pronoms, mais précisez toujours qu'il n'y a aucune obligation de le faire. Pour plus d'informations à ce sujet vous pouvez consulter ce lien.

La justice restaurative (parfois appelée justice réparatrice ou justice restauratrice) vise deux choses. D'une part, elle vise la reconnaissance par une contrevenante (donc une personne qui a commis un ou des méfaits) des torts et des dommages qu'elle a causés. Et d'autre part elle cherche à permettre aux personnes lésées, comme à la contrevenante ou toute personne concernée par un acte répréhensible, d'exprimer les causes, les circonstances et les répercussions de cet acte, ainsi que d’aborder leurs besoins à cet effet. Dans un tel système, les contrevenantes sont incitées ou contraintes de réparer les dommages causés par leur acte. La personne lésée joue un rôle majeur dans le processus de justice restaurative.

La justice relationnelle, participative, communautaire, positive ou réformatrice voire restaurative prend des noms et des formes différentes selon les villes ou les pays. Dans toutes ces formes, elle envisage le délit ou le crime plus comme un acte contre une personne ou une communauté que contre l’État. Ce modèle de justice peut être complémentaire ou peut être une alternative au système de justice traditionnelle.

Le terme care est une « éthique de soin, de la sollicitude ». L'usage du mot « care » en France date des années 2000 et vient des États-Unis. Ce verbe qui signifie « prendre soin, s'occuper de » est devenu un substantif à la suite des travaux de la psychologue américaine Carol Gilligan en 1982 sur l'éthique du care, dans le cadre d’une étude de psychologie morale. Parfois traduit en français par « soin » ou « souci » ou « sollicitude » ou « dévouement », le mot care est souvent utilisé non traduit, faute de terme suffisamment englobant en français pour ce terme polysémique. En effet, il désigne à la fois l’attention portée à autrui qui suppose une disposition, une attitude ou un sentiment, et les pratiques de soin qui font du care une affaire d’activités et de travail. Une tension majeure travaille en effet le concept de care, entre disposition morale et pratique sociale.

Définition proposée par : https://geoconfluences.ens-lyon.fr/glossaire/care