Célébrer l'échec - en groupe

  • Créer du lien
  • Entretenir le lien
  • Bouger​​​​​
  • Dynamiser
  • Empouvoirer
  • Jouer

Objectifs:

Cet outil a pour but de dédramatiser l'échec au sein d’un groupe et de permettre aux participantes de se libérer de la volonté de “bien faire” et des injonctions à la réussite.

Participantes:

7 à 15 et dès 16

Durée:

Min 10'

Matériel nécessaire:

Aucun

Espace requis:

Tout espace permettant au groupe de former un cercle.

Prérequis:

Aucun

Préparation

Rassembler toutes les joueuses dans la zone de jeu, debout en cercle. 

Déroulement

  • Une fois le cercle formé, demander aux participantes de compter jusqu’à sept en boucle, en disant chacune un chiffre et en tournant dans le sens des aiguilles d’une montre. Lorsqu’une personne dit un chiffre, se touche l’épaule du côté de la personne qui doit dire le chiffre suivant (la gauche dans le sens des aiguilles d’une montre). 

  • Le but est de garder un rythme assez soutenu et régulier. Toute hésitation ou temps mort est considéré comme un échec.

  • Lorsqu’une personne échoue, elle court autour du cercle en levant les bras et en répétant en boucle “J’ai merdé” de manière joyeuse et enjouée pendant que les autres continuent le compte puis, elle reprend sa place dans le cercle et continue l’exercice .

  • Après que le compte a fait quelques tours du cercle (ou un seul pour les grands groupes), ajouter la possibilité de changer de sens en touchant l'épaule de son choix en disant son chiffre. 

  • Laisser le groupe s’emparer de cette possibilité et continuer à célébrer l'échec lorsqu’il survient.

  • Ajouter la contrainte suivante : à la place de dire les chiffres “trois” et “sept” ne rien dire. À la place, la personne qui devrait le dire met ses deux bras devant elle, l’un au-dessus de l’autre, comme un signe “=”. La main du bras du dessus désigne dans quel sens le compte continue (par exemple, si j’ai le bras gauche au-dessus, ma main pointe vers la droite, c’est la personne à ma droite qui continue).

  • Laisser l’exercice se dérouler un moment en continuant à célébrer l’échec lorsqu’il se produit et jusqu’à ce que le taux d’échec baisse.

  • Ajouter la contrainte suivante : en même temps que le geste qui remplace le chiffre “trois”, la personne dit le chiffre “sept” et la personne qui fait un geste à la place du “sept” dit “trois”.

  • Laisser l’exercice se faire, tout en continuant à célébrer l’échec lorsqu'il survient et jusqu'à ce que le taux d'échec baisse.

  • À partir de cette étape, des contraintes supplémentaires peuvent être inventées et intégrées.

  • À la fin de l’exercice, révéler aux participantes que l’exercice n’a pas pour but d’être réussi, que sa conception le rend quasiment impossible et que le seul but est d’échouer en boucle pour se libérer de l’appréhension que l’on peut avoir à rater un exercice qui nous est donné.

Variante

Célébrer l’échec-par binôme.

Remarque

Il est préférable de ne pas annoncer au début de l'exercice que les tâches demandées sont compliquées voire impossible. Le but est d'activer chez les participantes une potentielle volonté de "bien faire" pour pouvoir la mettre en échec et ainsi dédramatiser le fait d'échouer. En plus de dévoiler cette intention, annoncer l'exercice comme étant impossible peut décourager les participantes.

Références

Testé au début d’un module de théâtre à la HETSL avec une vingtaine d’étudiantes. Merci à Loïc Valley pour l’exercice.